Soliste funambule et artiste explorateur, Augustin Lusson se distingue par une vision singulière de la musique ancienne, mêlant tradition et modernité dans un ballet constant de contrastes. Avec ses racines franco-japonaises, il incarne la rencontre entre des univers que tout semble opposer. Augustin évolue en permanence dans une dualité créatrice où les oppositions apparentes deviennent une source d’énergie créatrice : celle des cultures, des styles musicaux, et des façons de concevoir l’art.
Le Beggar’s Ensemble, qu’il co-fonde avec Daria Zemele, incarne également cette quête d’équilibre entre des univers opposés. Ensemble, ils explorent la rencontre entre la grandeur et la trivialité à travers la musique baroque, en jouant sur la théâtralité, les contrastes, et les paradoxes. Inspiré par l’anti-opéra de John Gay, The Beggar’s Opera, l’ensemble redécouvre et réinvente des répertoires oubliés, mêlant rigueur historique et énergie contemporaine. Leur premier enregistrement, consacré à Richard Jones, obtient un Diapason d'Or et un Coup de Cœur de Classica. Salué pour sa vivacité et son humour, cet album reflète l'approche radicale d'Augustin : déconstruire les attentes, jouer sur les masques et réimaginer l’esthétique baroque. Leur vision innovante des concertos de Jean-Marie Leclair, sortie en 2022, est saluée par Télérama (TTT) et remporte une Muse d'or, confirmant leur place parmi les ensembles baroques les plus prometteurs.
À seulement 18 ans, Augustin est remarqué par le violoniste et chef d’orchestre Sigiswald Kuijken, qui l'invite à l'accompagner dans une tournée au Japon et aux Pays-Bas. Ce début fulgurant marque le point de départ d'une carrière qui l'amène à collaborer avec des ensembles prestigieux tels que Le Concert Spirituel (Hervé Niquet), Ricercar Consort (Ph. Pierlot), Les Musiciens de Saint-Julien (F. Lazarevich), La Petite Bande (S. Kuijken), Le Poème Harmonique (V.Dumestre), Akedemia (F.Lassèrre).
Depuis dix ans, Augustin Lusson s'est produit dans les plus grandes salles et festivals, comme le Wiener Konzerthaus, le Concertgebouw d'Amsterdam, Tokyo Opera city, Théâtre Auditorium de Poitiers, Théâtre des Champs Elysées, Palais des ducs de Bavière, Oude muziek Utrecht, Festival de Saintes, Festival de la Roque d’Anthéron Musikfest Bremen, Festival de Beaune, la Folle journée de Nantes, Gstaad New Year festival pour n’en citer que quelques-uns. Son engagement musical et artistique est récompensé par un Deuxième prix au Concours international de musique baroque de Normandie de la Chapelle Corneille, le Prix WDR3 au Concours Biber, ainsi que qu’un Premier Prix, Prix du public au Concours Wan Wassenaer à Utrecht.
Fort de cette vision, Augustin fonde en 2020 son propre label, Bathos Records. Ce label est le prolongement naturel de sa quête de dualité, où il endosse à la fois les rôles de violoniste, producteur, ingénieur du son, graphiste. Son premier album solo, Playback, illustre parfaitement cette démarche. Augustin a enregistré pour les labels Flora, Mirare, Alpha Classics, Erato, Son an ero Maguelone.
En parallèle de ses activités au sein de The Beggar’s Ensemble, Augustin Lusson enrichit son parcours avec des collaborations marquantes. Parmi celles-ci, son travail avec le Mico Consort a donné lieu à l’enregistrement de l’album Tilting at Windmills, où l’association du violon, des violes de gambe et de l’orgue historique espagnol de l'église Saint-Éloi de Fresnes met en lumière des œuvres du répertoire anglais du XVIIe siècle à des créations contemporaines. Il a également collaboré avec des artistes comme Iakovos Pappas et Benjamin Alard.
Augustin Lusson explore également d'autres univers musicaux qui reflètent la richesse de son parcours. Ayant grandi au son des musiques traditionnelles françaises et irlandaises, il développe une affinité particulière pour les répertoires populaires et les improvisations. Avec le projet DSF, co-fondé avec la guitariste Yael Namias, il mêle traditions et expérimentations, explorant des techniques instrumentales modernes à travers une approche instinctive. Cette démarche créative se poursuit dans son duo Parpaing, où, aux côtés du contrebassiste Antonin Pauquet, il revisite les musiques traditionnelles avec une énergie renouvelée. Augustin a également collaboré avec le groupe de jazz avant-garde Ghost Rhythms, ou Ciac Boum, élargissant ainsi son horizon sonore.
Son engagement pour la transmission et le partage se reflète également dans son implication à Poitiers, où il assure la direction de la saison Musique à Saint-Porchaire , où il promeut une programmation éclectique de musique ancienne.
Avec un pied dans le passé et l’autre dans le présent, Augustin Lusson est un artiste en perpétuel mouvement, cherchant toujours à dépasser les attentes et à révéler la force des contrastes qui peuplent son univers musical.
''Almost cool, Lusson unfolded the registers of the baroque violin.''
Harald Eggebrecht - Süddeutsche Zeitung, 2017
''On notera la qualité de son et la virtuosité subtile d’Augustin Lusson, qu’il déploie tout au long du concert.''
Jean -Pierre Sicard - Resmusica, 2018
''...he has more to offer than technical brilliance.''
Johan van Veen - musica Dei donum - 2020
